Du pouvoir et de l’autorité
La célébration prochaine du soixantième anniversaire du règne d’Elisabeth II a inspiré à M. Pascal Bertschy («Elisabeth II dans sa souveraine grandeur», La Liberté du 11 mai) ces réflexions pertinentes:
[…] Le silence constitue son atout majeur. Son arme atomique! Elisabeth II est un chef d’Etat qui a le privilège de ne pas gouverner, de ne pas donner d’interview, de ne pas livrer ses opinions et de ne jamais descendre de son royal nuage. Du reste, comme tous ses ancêtres, elle n’a même pas le droit de voter. Admirable statut, n’est-ce pas?
«La force de la reine est de n’avoir pas le moindre pouvoir» (Th. Zeldin, historien britannique).
[…] Sacrée reine! Son infatigable présence, à la tête de ce peuple loufoque, a quelque chose de délicieusement civilisé. Elle incarne le royaume, la tradition, la confiance, la nuance, la stabilité. Dans un monde sens dessus dessous, ce n’est pas rien. Elisabeth ne varie pas. […]
Pas de pouvoir, mais quelle autorité! Tout le contraire des candidats-présidents d’outre-Jura sur lesquels nos journalistes ont, hélas!, longuement tartiné. Même après son élection, le Président de la République demeure un chef de clan. Il dispose de pouvoirs étendus, mais il est le plus souvent incapable de rassembler les Français et d’incarner le bien commun. God save the Queen!
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Pas de loi sur le suicide! – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Ferdinand Lecomte, ou la quête du feu – Jean-Philippe Chenaux
- Exonérations fiscales – Revue de presse, Philippe Ramelet
- Français fédéral – Revue de presse, Philippe Ramelet
- Culotté – Revue de presse, Philippe Ramelet
- Pourquoi NON aux réseaux de soins? – Jean-François Luthi
- Habile récupération – Cédric Cossy
- La volonté générale – Alexandre Bonnard
- Rhétorique vert tendre – Les Marches du Pays – Jacques Perrin
- Juvenilia CVIII – Jean-Blaise Rochat
- Dans ma corne d’abondance, qu’y met-on? – Le Coin du Ronchon